Le cercle des rêveurs clandestins
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Un instant de la première guerre mondiale

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Message  Laea d'Avalon Mer 10 Sep - 14:23

Je me réveille encore cette nuit à cause des bombardements incessants de ce conflit. Je vais aller prendre mon tour de garde dans les tranchées. Je rejoins Wato, mon plus fidèle camarade. On est très proche depuis le débit de ce conflit.
On s'installe à notre poste dans cette tranchée boueuse. Il pleut depuis plusieurs jours rendant notre position de plus en plus difficile à tenir. Wato a finit par s'endormir pendant ce tour de garde. Il est épuisé car il fait des cauchemars; Il a peur que sa fiancée qui est au loin l'oublie. Je le couvre.
Je n'ai pas ce soucis de savoir si quelqu'un va m'oublier. Ma famille a disparu et les filles ne sont pas ce qui m'intéresse. Je suis obligé de cacher mon attirance car à cette époque, l’homosexualité est mal vue.
Je le regarde dormir. Il est si innocent normal car il a vingt-un ans. Il est seulement deux ans plus jeune que moi. Il est si beau avec ses cheveux châtains en bataille. Il remue dans son sommeil, encore un des ses cauchemars. Je pose une main sur son épaule, il s'apaise.
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Message  Wato Mer 10 Sep - 18:42

Quel long tour de garde ! Les obus chutant épars éclairent en flashs un paysage lunaire. On distingue à peine les quelques arbres déchiquetés et brûlés, seuls restes de ce qui a été une belle forêt frontalière de l'Empire Allemand. Le bruit court qu'une attaque se préparerait à l'état major pour demain. Ces obus sont censés empêcher les Allemands de dormir mais les Français en pâtissent aussi. Enfin... je suis si fatigué qu'ils ne me gêneront pas.

On ne sait que trop bien comment ça se passe à la longue : à l'aube les obusiers renforceront leur pilonnage. Notre artillerie ripostera. Puis ce sera le tir au pigeon, car dans les tranchées curieusement l'attaquant a moins de chances de survivre que le défenseur. Comme si tout avait été inversé sur terre dès notre entrée en guerre en '14. L'homme refoulé à une condition dont ne voudrait pas un animal. La Mort présente partout, supplantant largement la Vie. L'attaque plus dangereuse que la défense...
Puis nous battrons en retraite avant même d'avoir atteint leurs lignes, comme à chaque fois, en laissant une centaine de bons hommes sur le terrain. Des gars qu'ont jamais rien demandé que de fonder une famille et cultiver leur terre. Et dans le pire des cas notre artillerie s'ajoutera à celle des casques à pointes pour nous tailler en pièces.

Depuis un an que je me bats pour mon sol je n'ai pu voir qu'une seule fois ma douce. Sa photo salie est contre mon cœur, enfermée dans un médaillon avec une mèche de ses cheveux. Dieu ! qu'elle est belle ma petite brune ! Et qu'elle me manque... Supportera-t-elle longtemps mon éloignement ? Combien de temps encore va durer cette putain de guerre ? Heureusement que je me suis trouvé un excellent ami pour me faire oublier son beau visage le temps d'une bonne partie de rigolade. Mais ce visage revient me hanter chaque nuit.
Mon ami m'a rejoint pour me relever mais j'ai peur de m'endormir. Je sais que je vais encore faire des cauchemars. Il faut pourtant que je m'y résigne.

Mon fusil posé à mon côté, l'enserrant avec mon bras, à demi-allongé et le casque Adrian rabattu sur les yeux, je m'endors sous la vigilance d'une amitié sincère.

Cette nuit les cauchemars d'Amour. Demain le Cauchemar de Guerre.


Dernière édition par Wato le Jeu 11 Sep - 18:28, édité 1 fois
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Message  Laea d'Avalon Jeu 11 Sep - 9:18

Notre tour de garde prends fin au petit jour. Nous rendons à la cantine pour prendre un déjeuner sommaire : un bout de pain et une tasse de café quand il y en a. C'est un peu une surprise tous les jours.
J'ai assuré seul le tour de garde et pourtant je ne suis pas fatigué. J'ai appris à peu dormir dans les situations où il y a un péril. Quand on m'as dit que je partais au front, j'étais heureux et non pas désespéré comme la plupart de mes camarades. Je suis venu ici pour mourir en héros ou non, juste en finir de cette vie.
Aujourd'hui nous aurions du aller au combat. il y a eu un changement de programme, on dirait.
Le capitaine (enfin je l’appelle comme ça, je n'ai toujours pas retenu ces foutus grades) vient nous voir. Il cherche une personne pour porter un message à un autre campement. Il désigne Wato qui se lève sans grande conviction. Je me porte volontaire à sa place. Je lui évite le plus de désagréments depuis le début. Il me jette un regard reconnaissant.
Parfois, je me dis qu'il se doute des sentiments que je lui porte mais qu'il préfère ignorer ce fait. Je ne pense pas qu'il soit comme moi à aimer les hommes. Il aime tellement sa chère Clementine enfin Clem comme il l'appelle et dont il me rabâche les qualités dès qu'il en a l'occasion.
On l'affecte à la cuisine pour aujourd'hui, un lieu où il risque pas grand chose. Je suis sur de le retrouver au campement à mon retour dans la soirée.
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Message  Wato Jeu 11 Sep - 19:05

Je suis fatigué. Cette guerre m'use moralement et physiquement. En me rendant à la popote à Gégéne je me suis encore enlisé dans un mètre de boue. Foutredieu ! Ça fait la troisième fois depuis le début de la semaine ! Je vais encore devoir rester trempé toute la journée. Cette pluie qui s'arrête jamais. Et ces cauchemars...

Je rêve tour à tour que ma tendre Clem se retrouve dans les bras du bon à rien qui me sert de voisin (un gars qui a pu se faire réformer dès sa mobilisation soit disant parce qu'il avait régulièrement des langueurs) et du cadavre avec lequel je suis tombé nez à nez en allant aux latrines l'autre jour. Son demi-visage noir et blanc, mouvant de mouches et de larves et puant comme milles diables. J'en ai encore des frissons dans le dos... Je me doute bien qu'un jour, certainement prochain, je finirais comme ça au fond d'un trou d'obus et sous cinquante centimètres de boue.

J'ai peur. Je n'en ai pas parlé à mon ami. Il a l'air si courageux. Toujours à se porter volontaire quand personne ne se désigne ou quand je suis désigné. Un chic type. J'en suis heureux mais qu'à moitié. Je supporterais difficilement sa mort si un jour il viendrait à être tué à ma place.

Chez Gégéne aujourd'hui il y a du café. Mais le pitaine, en rentrant pile au moment où je commençais à me réchauffer de mon plongeon matinal et en me désignant volontaire pour porter une missive sur notre flanc droit, m'a complétement refroidi. Il faut marcher trois kilomètres dans d'anciennes tranchées, presque à découvert et parfois si près des boches qu'on les entend parler. Je suis un soldat. J'obéis aux ordres. Le regard vide je me lève pour accomplir ma mission quand mon ami se lève en face de moi.

"Je vais y aller mon capitaine, vous en faîtes pas. Mon camarade est un peu fatigué, ça va lui passer." Et un clin d'oeil dans ma direction.
Combien de temps ça va durer ce manège ? Un jour il mourra à ma place c'est sûr. Ça a beau être un sacré chic type il est pas fait d'acier malgré qu'il soit bien bâti. Un visage assez sec peut-être mais jovial. Et une drôle de lueur dans les yeux quand il me fait une fleur ou tout simplement me regarde. Je ne sais pas trop quoi en penser. A vrai dire je ne veux pas y penser... Il va me manquer pendant ces quelques heures. J'aurais voulu lui parler de Clem, savoir s'il serait d'accord d'être mon témoin si jamais un jour je la revoyais.

Le pitaine est furax contre moi. Il dit rien mais ça se voit dans ses yeux. Mais je préfère sa punition de corvée de pluches que de corvée de mort. De toute façon j'ai jamais su lire une carte...
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Message  Laea d'Avalon Jeu 11 Sep - 19:30

Je pars exécuter ma mission. Cela me permet d’échapper à ce campement qui ne contient que des morts en sursis. On sait tous que l'on va mourir plus ou moins rapidement. Le capitaine était pas content que je partes à la place de mon camarade mais j'ai besoin de me dégourdir les jambes. Le poste est à une demi-journée de marche donc çà sera rapide une mission tranquille.
J'arrive au campement et je remets le message au commandant. Il me dit de patienter le temps qu'il écrive sa réponse et m'envoie à la "cantine" afin que j'aille me restaurer avant de repartir. La cantine est meilleur que là d'où je viens mais ce campement est plus éloigné du front que celui où je suis assigné. Ici tout tient encore debout sans rafistolage.
Je pense encore et toujours à Wato. J'ai envie de lui dire que je l'aime mais je sens que je ferais une erreur. J'ai aussi peur qu'il me rejette et demande un autre binôme pour les gardes du camp. je rumine ces pensées quand soudain le commandant me tape sur l'épaule avec la réponse. Je finis ma tasse de café. Le cuisinier me donne un sac de café pour mon campement.
Je repars en proie à mes sombres pensées. Je rumine cet amour qui me ronge. je sais que je ferais tout ou'il ne meure pas. J'arrive au campement plus vite que prévu et remets à mon capitaine la réponse. Je file à la tante cuisine apporté le sac de café. Je cherches Wato du regard .Mais où es-t-il donc passé?
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Message  Wato Sam 13 Sep - 17:51

Je n'ai même pas eu le temps de finir ma corvée de pluches que le sergent, un de mes amis, vient me dire qu'une nouvelle recrue est arrivée et que je suis chargé de l'encadrer. Avec mon expérience du front (un an passé dans les tranchées c'est très long. Ça on peut dire que j'ai eu de la chance pour le moment, pas comme la plupart de mes amis) je suis le plus à même de remplir cette mission.

"Il est où ton bleu, là ?". - "A l'extérieur."

Je me lève et sors. Un jeunot se tient à l'entrée, un peu intimidé et tressautant à chaque coup de feu tiré ou chaque obus éclatant. Je sais que je suis trop jeune pour mourir, mais lui on dirait un bébé.

"T'as quel âge ?". - "Bientôt 18, caporal !". - "Et en vrai ?". Il baisse les yeux. - "16 ans... caporal".

Bon Dieu... Foutue guerre ! Il sait pas où il est tombé le môme en voulant jouer au héros. Certainement une copine qu'il a voulu épater. Il en mène pas large maintenant en voyant la boue et les rats. Eh oui ! Mon p'tit gars. C'est ça que t'as choisi en trichant sur ton âge.

Je regarde mon ami le sergent derrière lui. Un regard inexpressif... comme on a tous maintenant. Les yeux bleus pleins de vie de ce jeunot perdront toute expression après. S'il arrive à survivre à un mois d'un tel traitement et de bagarres.

"D'accord. Allez viens la bleusaille, je vais te faire voir ton nouveau chez toi."

Je lui fais visiter toutes les tranchées : la popote à Gégéne, les trous dans la terre qui nous servent de chambre avec leurs lits rustiques superposés et les caisses de munitions vides qui nous servent de tables, les latrines, et lui montre le no man's land et les tranchées allemandes. Le sang a quitté son visage quand mon ami me retrouve enfin.

"Ah ! Je te cherchais ! Au poste où je suis allé le colon m'a remis un message pour le pitaine. Le message lui ordonne d'attaquer dans une heure. Viens on va se préparer."

Cette fois-ci ça y ait ! J'ai l'étrange sentiment que ce sera ma dernière bataille. Une sorte de prémonition que je chasse...
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Message  Wato Mar 16 Sep - 18:21

Dans le baraquement sombre et humide on prépare notre matériel : fusil Lebel au poing, revolver et baïonnette au côté, en bandoulière l'espèce de grosse boîte de conserve en aluminium renfermant le masque à gaz, casque Adrian sur le crâne et peur au ventre, tout comme un équipement réglementaire quelconque.

Mon ami, le bleu et moi sortons du "terrier". Toute la compagnie est déjà alignée de part et d'autre des boyaux, ne laissant qu'un passage étroit entre eux. La peur et la tristesse se lisent sur les regards. Certains récitent des prières.

Le lieutenant monte quelques barreaux de l'échelle pour être bien vu et entendu. C'est lui qui va mener l'attaque.

"Compagnie ! C'est notre sol que vous avez l'honneur de défendre ! Vos pères, vos mères, vos fiancées et vos femmes, vos enfants ont les yeux tournés vers vous. C'est leur liberté que vous défendez ! C'est leur bonheur que vous défendez ! J'attends de chacun d'entre vous qu'il fasse son devoir et Dieu nous donnera la victoire. Qu'il accueille les âmes de ceux qui mourront aujourd'hui.
Compagniiie ! Baïonnette au canon !!!"

Cliquetis des baïonnettes qui sortent des fourreaux et s'enclenchent aux bouts des canons. Le lieutenant a oublié de dire que Dieu avait depuis longtemps déserté la Lorraine...
Le tir de préparation des obusiers français cesse. L'officier monte sur le rebord dans un silence de mort et une odeur de soufre. La fumée des explosions masque les tranchées allemandes.
Le lieutenant se tourne vers nous, revolver au poing. Coup de sifflet strident.

"Compagniiie ! Chaaaaargeeeez !!!"

Ruée vers la mort. Je sais que je vais mourir au fond de moi. Cette fois-ci c'est la bonne...
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Message  Laea d'Avalon Mer 17 Sep - 8:58

Ca y est, cette fois encore on est lancés en pleine bataille. Wato est sorti de la tranchée dans les premiers, ce qui ne lui plaît pas forcément mais il n'a pas le chois. Il court quand même en première ligne en criant pour se donner du courage. Je crois qu'il pense qu'il ne reverra jamais sa fiancée.

Je vais peut-être enfin avoir mon heure de gloire aussi. L'odeur de la poudre est infecte : ça gratte la gorge et pique les yeux. Je suis Wato tant bien que ma dans dix centimètres de boue, je ne veux pas perdre ce camarade. Il court très rapidement ; normal c'est notre seule chance de survie. Il se couche à trente mètres des tranchée allemandes, derrière un petit muret tenant encore debout on ne sait trop par quel miracle qu'il avait remarqué.
Soudain, je sens que cela va lui jouer des tours. J'ai enfin réussi à le rattraper car il recharge son arme. Une grenade à manche tombe à 2m de lui. Dans un réflexe il se lève, la prend et la jette au loin.
Du coin de l’œil je vois un fusil pointé sur lui. Je me jette en avant et sens mon corps se déchirer, éclater. Touché en pleine poitrine, je retombe lourdement sur le sol les yeux exorbités.

La vie me quitte doucement mais mon camarade me tire par les pieds derrière le muret. Il pleure, il est bouleversé. Il déchire mon uniforme pour voir la blessure mais à sa vue il pâlit. Je baisse la tête : c'est moche comme blessure. Je le prend par le col, je veux lui dire que je l'aime avant de partir. Mais mes mots ne franchissent pas ma gorge...
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Message  Wato Jeu 18 Sep - 18:31

Mon ami m'a sauvé. Je suis bouleversé. Quand j'ai vu sa blessure j'ai compris que je ne pourrais rien faire. Il est très pâle. Il sait qu'il va mourir mais a l'air heureux.

Quoique... On dirait que quelque chose le tourmente et qu'il faut absolument qu'il me le dise. Il m'agrippe par le col et me tir à lui.

"Je... Je..." Il tousse. "Je t'ai... Je... Je t'ai..."


Sa tête retombe en arrière. C'est finit. "Je t'ai sauvé la vie" ? Oui camarade et t'aurais pas dû. Merci.

J'éclate en sanglots. Le champs de bataille n'existe plus.

A la tombée de la nuit je rentre en rampant dans les trous d'obus et la boue. je tombe soudain nez à nez avec mon bleu. Une balle dans le front. Les yeux ouverts, il sonde la noirceur de la nuit. Il me fait froid dans le dos. Je regagne bien vite ma tranchée et m'endors derrière une caisse à munition. Ça a été une débâcle.

Les deux jours qui suivirent se passèrent sans que je m'en aperçoive. Il me manquait terriblement. Et le troisième jour nous dûmes ressortir des tranchées pour courir vers la mort. J'avais perdu toute joie de vivre et agissait en automate.

Alignés le long des boyaux le lieutenant nous refait un autre discours à la mort moi l' nœud. Mais dès sorti de la tranchée une balle de mitrailleuse bien placée, me fait retomber dans la tranchée.

Adieu Clem. Salut vieux camarade !



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