A travers le cendres et le sang
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A travers le cendres et le sang
Kimmy Lyn a écrit:Azzariah contemplait ce qui avait autrefois été une cité prospère et vivante. En ce crépuscule sanglant, elle n’était plus que cendres chaudes et échos de cris de douleur et de peur. Alors que la fumée du brasier continuait de s’élever en colonne au dessus des ruines, la jeune magicienne ne pouvait s’empêcher de se demander si elle aurait pu faire quelque chose contre ce désastre.
Mais qu’aurait pu faire une jeune femme, si puissante magicienne fut elle, contre ce qui avait du être une armée bien entrainée et bien dirigée. Et qui avait put vouloir la destruction d’une cité de province qui n’abritait aucune personnalité importante, ni aucun secrets dans ses entrailles. Pourquoi détruire une ville de campagne sans laisser le moindre indice pour se faire connaître.
Il lui faudrait probablement des semaines avant de récolter le moindre indice dans cet enchevêtrement de ruine suintante noirci par la mort. Elle doutait également de pouvoir recueillir le moindre témoignage. Il aurait fallu retrouver des survivant pour cela et d’après ses informations, le raid avait été si soudain que personne n’avait pu en réchapper… Ha si seulement les Haut-Mages avaient bien voulut écouter ses suggestions et placer des postes d’observation dans les grandes agglomérations… mais non…
« Nous ne disposons pas de mages en nombres suffisants pour nous permettre de les éparpiller sur tout le territoire » avait dit le grand maître.
Et bien ils payaient maintenant leur manque de discernement. Alors qu’elle était encore plongée dans ses réflexions, Azzariah n’entendit pas les pas feutrés derrière elle et manqua carboniser celui qui avait l’audace de la menacer d’une lame noircie d’un mélange de cendres et de sang.
« -Qui êtes vous ? demanda une voix dure et fatiguée
- Je suis Azzariah, mage du troisième cercle de la guilde d’Ysistra. Et puis je savoir quel nom je devrais faire graver sur votre cercle funéraire ? »
La lame qui se pressait sur son cou disparue soudain, permettant à la magicienne de se retourner et de faire face à son agresseur.
Ce qu’elle vit la laissa sans voix.
Re: A travers le cendres et le sang
A tout le moins, on pouvait dire d'Ezard qu'il paraissait fatigué. Il portait une tunique déchirée, un bouclier abîmé et son glaive était couvert de sang séché. Il était sale, couvert de poussière mélangée à sa propre sueur, tenait à peine debout mais il était bel et bien vivant.
Il posa son épée contre son bouclier et inclina le buste en avant en un geste de déférence.
"Veuillez m'excuser, prêtresse. Je me nomme Ezard, gladiateur de la grande Arène. Depuis ce matin, je n'ai fait que me battre, et j'avais cru reconnaître l'un des mages ennemis, quels qu'ils soient... Vos robes ont la même coupe."
Ezard ne souhaitait pas courroucer une mage du 3ème cercle. Affronter un colosse de 7 pieds et 200 livres ne l'impressionnait guère, mais il n'avait jamais été familier avec la magie, et se montrait toujours respectueux de ceux qui la pratiquaient. Le nom d'Azzariah n'évoquait rien pour lui, mais il est vrai qu'il se souvenait à peine du nom de la dernière ribaude qu'il avait entreprise dans l'arrière salle du "lapin affamé". Les grandes prêtresses ne s'intéressaient pas souvent aux gladiateurs, contrairement aux femmes et filles de la noblesse locale...
Afin de se donner une contenance, il se tourna vers ce qui restait de la ville et n'avait pas encore brûlé.
"Ils ne nous ont laissé aucune chance... Ils sont venus pour tout détruire, et ils ont réussi, ma foi... Leur langue m'était inconnue, et je n'ai guère reconnu leur drapeau."
Il passa sous silence le fait que la nuit précédente, complètement ivre, il avait sommeillé une bonne partie de la journée pour se réveiller en plein saccage de la cité. Il avait fait ce qu'il savait faire : se battre aux côtés des soldats présents en ville. Mais le déroulement de cette journée était flou, un combat avait simplement succédé à un autre ; et les causes de l'attaque, quand à elles, lui échappaient totalement. Il n'était même pas certain de comprendre pourquoi il était encore en vie.
"Vous en savez peut être plus que moi ? Je ne savais pas qu'une guerre était en cours... Regardez ça, ils n'ont même pas pris le temps de piller la ville, ils ont simplement bouté le feu partout où ils le pouvaient et tué un maximum de civils, avant de se replier ! A quoi peut donc rimer une telle attaque ? "
Dans sa voix, le mépris le disputait à la colère. Ezard aimait sa ville, et son métier de gladiateur lui avait appris à apprécier la vie et ses plaisirs. Ce massacre lui paraissait inutile et dénué de sens.
Il posa son épée contre son bouclier et inclina le buste en avant en un geste de déférence.
"Veuillez m'excuser, prêtresse. Je me nomme Ezard, gladiateur de la grande Arène. Depuis ce matin, je n'ai fait que me battre, et j'avais cru reconnaître l'un des mages ennemis, quels qu'ils soient... Vos robes ont la même coupe."
Ezard ne souhaitait pas courroucer une mage du 3ème cercle. Affronter un colosse de 7 pieds et 200 livres ne l'impressionnait guère, mais il n'avait jamais été familier avec la magie, et se montrait toujours respectueux de ceux qui la pratiquaient. Le nom d'Azzariah n'évoquait rien pour lui, mais il est vrai qu'il se souvenait à peine du nom de la dernière ribaude qu'il avait entreprise dans l'arrière salle du "lapin affamé". Les grandes prêtresses ne s'intéressaient pas souvent aux gladiateurs, contrairement aux femmes et filles de la noblesse locale...
Afin de se donner une contenance, il se tourna vers ce qui restait de la ville et n'avait pas encore brûlé.
"Ils ne nous ont laissé aucune chance... Ils sont venus pour tout détruire, et ils ont réussi, ma foi... Leur langue m'était inconnue, et je n'ai guère reconnu leur drapeau."
Il passa sous silence le fait que la nuit précédente, complètement ivre, il avait sommeillé une bonne partie de la journée pour se réveiller en plein saccage de la cité. Il avait fait ce qu'il savait faire : se battre aux côtés des soldats présents en ville. Mais le déroulement de cette journée était flou, un combat avait simplement succédé à un autre ; et les causes de l'attaque, quand à elles, lui échappaient totalement. Il n'était même pas certain de comprendre pourquoi il était encore en vie.
"Vous en savez peut être plus que moi ? Je ne savais pas qu'une guerre était en cours... Regardez ça, ils n'ont même pas pris le temps de piller la ville, ils ont simplement bouté le feu partout où ils le pouvaient et tué un maximum de civils, avant de se replier ! A quoi peut donc rimer une telle attaque ? "
Dans sa voix, le mépris le disputait à la colère. Ezard aimait sa ville, et son métier de gladiateur lui avait appris à apprécier la vie et ses plaisirs. Ce massacre lui paraissait inutile et dénué de sens.
Shangry- Chasseur de rêves
- Messages : 15
Date d'inscription : 22/06/2012
Re: A travers le cendres et le sang
L'ennemi était content. Il avait pour ainsi dire raser toute cette cité qui ne l'avait jamais accepté. Il en restait un quart debout. Il aurait tout le temps dans la nuit de démolir ce qu'il restait. Ces soldats, sous contrôle de sa magie, étaient invisibles. A moins, qu'il ne reste des mages en vie, plus personne ne pourrait les tuer.
Il prenait enfin sa revanche sur tous ses prétentieux mages. Il ne pouvait pratiquer la magie pour un nain, c'était contre nature. La situation actuelle leur prouverait qu'il avait tort. Il avait été engagé des mercenaires d'un pays lointain au nord. De cette manière, il aurait du mal à retrouver sa trace. Une fois que tout le monde de la cité sera mort, il donnera à son peuple.
Il souriait férocement car sa victoire était quasi totale.
Il prenait enfin sa revanche sur tous ses prétentieux mages. Il ne pouvait pratiquer la magie pour un nain, c'était contre nature. La situation actuelle leur prouverait qu'il avait tort. Il avait été engagé des mercenaires d'un pays lointain au nord. De cette manière, il aurait du mal à retrouver sa trace. Une fois que tout le monde de la cité sera mort, il donnera à son peuple.
Il souriait férocement car sa victoire était quasi totale.
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